Le président centrafricain s’est exprimé vendredi soir dans un message à la nation, à la veille du 62e anniversaire de l’indépendance. Le chef de l’État s’est dépeint en défenseur de la souveraineté du pays et, sur le sujet de la loi fondamentale, qui crée des remous à Bangui, « sensible aux aspirations profondes du peuple ».
Le 13 août est l’occasion de « rallumer la flamme de l’espérance » attaque Faustin-Archange Touadéra, « la manifestation de notre volonté commune de construire un État souverain et démocratique », poursuit-il. « Nous voulons prouver que nous sommes un peuple qui sait d’où il vient, un peuple qui sait où il va, un peuple qui sait ce qu’il veut. »
Et selon le chef de l’État, ce que veut le peuple centrafricain, c’est un référendum constitutionnel : « depuis le dialogue républicain, en mars dernier, de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger la révision », selon lui. « Notre corpus juridique n’est pas immuable. Il doit s’adapter aux évolutions sociales, politiques, techniques et environnementales tant nationales qu’internationales », estime-t-il encore. « La représentation nationale s’est montrée sensible aux aspirations profondes du peuple manifestées à travers des pétitions et marches de soutien », c’est donc pour cela que l’Assemblée « a demandé au gouvernement de déclencher la procédure du référendum ».
« Je ne ferai rien sans la volonté du peuple détenteur de la souveraineté nationale, ajoute Faustin-Archange Touadéra, cependant, je ne saurais demeurer indifférent aux cris de cœurs de mon peuple qui est dépositaire par excellence du pouvoir souverain. Je vous ai écouté. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution. »
Et de conclure : « Il appartiendra au gouvernement d’en aviser et de donner suite à la demande de l’Assemblée nationale, je veux dire, à votre demande. »
Autre point de son discours : Faustin-Archange Touadéra a mis en avant l’adoption de la loi sur les cryptomonnaies, une « opportunité inouïe » pour le pays selon lui, et la récente levée de l’embargo de l’ONU sur les armes à destination de l’armée, qui constituait selon lui « une prise en otage » du pays. Il a nommément remercié certains pays et dirigeants amis, les troupes de la Minusca et les « forces bilatérales » russes et rwandaises.
Philieradar avec RFI