Avec plus de 600 000 morts en 2021, le paludisme, dont c’est, ce mardi 25 avril, la journée mondiale, reste une maladie redoutable en Afrique malgré l’arrivée de vaccins, à cause, notamment, d’une résistance croissante aux traitements.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le paludisme a causé la mort de plus de 600 000 personnes dans le monde en 2021. le parasite responsable du paludisme s’appelle le Plasmodium Falciparum. La maladie se transmet par piqûres de moustiques et provoque fièvre, maux de tête et frissons jusqu’à devenir grave, voire mortelle, en l’absence de traitement.
L’Afrique particulièrement touchée
En 2021, 247 millions de personnes ont été atteintes du paludisme selon l’OMS. Ce chiffre est en hausse par rapport à 2020 (245 millions). Près de la moitié de la population mondiale vit dans une zone à risque. Les nourrissons, enfants de moins de 5 ans, femmes enceintes et personnes vivant avec le VIH sont les plus susceptibles de développer une forme sévère.
L’immense majorité des cas (95 %) et des décès (96 %) surviennent en Afrique. Cette région continue de « supporter une part importante et disproportionnée de la charge mondiale du paludisme », déplore l’OMS. Plus de la moitié des décès dans le monde se concentrent dans quatre pays africains : le Nigeria (31,3 %), la République démocratique du Congo (12,6 %), la Tanzanie (4,1 %) et le Niger (3,9 %). 80 % des victimes sont des enfants de moins de 5 ans.
Un nouveau vaccin
Depuis octobre 2021, l’OMS recommande l’utilisation du vaccin antipaludique « RTS, S » pour les enfants vivant dans les zones infectées. Ce vaccin, mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK, réduit « considérablement » l’apparition de la maladie et le risque de décès chez les jeunes enfants. Des campagnes de vaccination ont été organisées au Ghana, au Kenya et au Malawi.
Un nouveau vaccin contre le paludisme, développé par l’Université d’Oxford, vient, par ailleurs, de recevoir le feu vert des autorités ghanéennes pour être utilisé dans ce pays, une première pour ce vaccin qui suscite beaucoup d’espoir. Il s’agit du R21.
« La collecte des données de l’essai de phase 3 est en cours au Kenya, en Tanzanie, au Mali et au Burkina Faso, une fois que ces données seront fournies à l’OMS. L’OMS évaluera également ces données et si elle est convaincue que le vaccin est sûr et hautement protecteur, alors elle donnera une approbation provisoire pour l’utilisation de ce vaccin pour une utilisation plus large dans plus de territoires», explique le professeur Francis Ndungu, immunologiste du paludisme auprès du KEMRI-Wellcome Trust, un partenariat entre la Kenya Medical Research Institute et l’Université d’Oxford, rapporte Africanews.