L’accord de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne (UE), qui permet aux bateaux de pêche européens d’exercer dans les eaux sénégalaises, a pris fin dimanche 17 novembre 2024 à minuit, cinq ans après le début de son application. Le Sénégal et l’Union européenne clament tous deux être à l’origine de l’arrêt de l’accord.
L’Union Européenne et le Sénégal clament tous deux être à l’origine de l’arrêt de l’accord qui permet aux bateaux de pêche Européens d’exercer dans les eaux Sénégalaises.
Des ministres Sénégalais ont assuré que leur gouvernement, et non pas l’Union Européenne (UE), était l’instigateur de l’arrêt, prévu dimanche 17 novembre au soir, des activités de pêche de bateaux Européens dans les eaux nationales.
« Nos amis de l’Union Européenne ont organisé une conférence de presse pour dire au monde entier qu’ils ont décidé de ne plus signer les accords de pêche avec le gouvernement du Sénégal. C’est une contre-vérité absolue », a déclaré mercredi soir le ministre de l’enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, selon une vidéo visionnée jeudi sur les réseaux sociaux.
« C’est le gouvernement du Sénégal (…) qui a donné le signal depuis longtemps pour leur dire que nous ne pouvons pas continuer à signer avec eux des accords de pêche qui vont appauvrir les pêcheurs du Sénégal », a-t-il dit lors d’un meeting des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), dans la banlieue de Dakar, en vue des élections législatives de dimanche.
L’UE a annoncé mardi que l’accord de pêche en vigueur depuis 2019 ne serait pas renouvelé et que les bateaux Européens cesseraient de pêcher dans les eaux Sénégalaises à partir de dimanche minuit. L’UE invoque des « défaillances » constatées depuis plusieurs années de la part du Sénégal dans la lutte contre la pêche illicite.
Cette annonce a eu un écho important au Sénégal, où la pêche est un secteur primordial et en crise. Les quelques 50 000 pêcheurs Sénégalais travaillent essentiellement sur des pirogues traditionnelles dénoncent constamment la concurrence des bateaux-usines contrôlés par des étrangers, auxquels ils imputent la raréfaction du poisson.