Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock, se sont rendus vendredi à Damas, marquant ainsi la première visite officielle de hauts diplomates européens en Syrie depuis la chute de l’ancien président Bachar Al-Assad. Ce déplacement, survenu après plusieurs années de tensions, reflète une évolution notable dans les relations diplomatiques entre la Syrie et l’Europe.
Lors de l’arrivée des ministres français et allemand des Affaires étrangères à Damas, le nouveau dirigeant du pays a réservé un accueil contrasté : une poignée de main pour Jean-Noël Barrot, mais un refus de contact physique avec Annalena Baerbock. Jean-Noël Barrot, ministre français, a notamment visité l’ambassade de France à Damas, un symbole fort puisque l’ambassade avait été fermée pendant 13 ans avant de rouvrir ses portes il y a quelques semaines. Cette réouverture marque un tournant dans les relations diplomatiques franco-syriennes.
Dans son discours, Jean-Noël Barrot a souligné l’importance d’un nouvel espoir né en Syrie. « Il y a un peu moins d’un mois, un nouvel espoir est né grâce à la mobilisation des Syriens », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’il s’agissait de l’espoir d’une Syrie « souveraine, stable et pacifique », et de voir les aspirations des Syriens se réaliser. Toutefois, le ministre a précisé que cet espoir restait fragile et que la France continuerait à soutenir le peuple syrien dans la concrétisation de cette vision.
La ministre allemande, Annalena Baerbock, a également pris la parole, précisant que la réconciliation politique entre l’Europe et la Syrie dépendait de l’inclusion de toutes les composantes de la société syrienne. Pour elle, un véritable renouveau politique ne peut se produire que si toutes les populations, sans distinction ethnique ou religieuse, trouvent leur place dans le processus politique syrien.