Les 46 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako, au Mali et condamnés par la justice malienne à vingt ans de réclusion criminelle le 30 décembre 2022, ont regagné Abidjan, le samedi 07 janvier 2023, après leur libération la veille.
Ils ont été accueillis à leur descente d’avion par le Président de la République, Alassane Ouattara, qui avait à ses côtés le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, le Premier ministre Patrick Achi, le Président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, des membres du Gouvernement ainsi que la haute hiérarchie militaire.
Le Président Alassane Ouattara a salué le courage, la résilience et le patriotisme des soldats. « Je garderai ce drapeau, en souvenir de votre courage et de votre patriotisme », a-t-il lancé à l’entame de ses propos. Le Chef de l’Etat, chef suprême des armées a tenu à rassurer les soldats quant au fait qu’ils n’avaient rien à se reprocher, bien au contraire, qu’ils devraient être fiers d’avoir accompli leur mission. « Merci d’avoir fait honneur au drapeau », a dit le Chef de l’Etat.
Le Président Ouattara s’est félicité du choix de la voie diplomatique pour trouver une issue à ce qu’il a qualifié de « terrible incompréhension ».
« La diplomatie a payé. Nous avons préféré cela. Nous avons estimé qu’avec un pays frère, il n’y a pas autre issue que celle-là. Quelles que soient les incompréhensions, les frères arrivent toujours à se comprendre et à se retrouver », a expliqué le Chef de l’Etat.
Il a indiqué que la Côte d’Ivoire continuera d’apporter son soutien à tous les pays frères qui en exprimeront le besoin. « Je souhaite que ce pays frère (le Mali) retrouve la paix. Il fallait tout faire pour maintenir ces liens séculaires. Maintenant que cette crise est derrière nous, nous pourrons reprendre nos relations normales avec le pays frère du Mali qui a besoin de nous et dont nous aussi avons besoin », s’est exprimé le Président Alassane Ouattara.
Il a réitéré sa gratitude et celle du peuple ivoirien au Président Faure Gnassingbé qui a assuré la médiation dans cette crise. « Je salue le Président Faure Essozimna Gnassingbé qui s’est totalement dévoué pour que nos enfants soient de retour au pays », a dit le Chef de l’Etat. Ses remerciements sont allés également au Président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embaló, président en exercice de la CEDEAO, au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres et aux chefs religieux musulmans Maliens qui se sont tous impliqués dans la résolution de cette crise.
Intervenant au nom des soldats, le lieutenant Kouassi Adams a dit la joie des soldats de retrouver la mère patrie et leur reconnaissance au Président de la République qui a œuvré à l’aboutissement d’une issue heureuse.
« Nous sommes très heureux et soulagés de retrouver la mère patrie. Je voudrais remercier toutes les autorités ivoiriennes avec à leur tête le Président de la République, Chef suprême des armées », s’est-il exprimé.
Au nombre de 49 au départ, les trois femmes du contingent avaient été libérées 53 jours après leur détention, à la suite de la médiation togolaise. Les 46 autres soldats avaient été condamnés par la justice malienne pour attentat et complot contre le gouvernement; atteinte à la sûreté extérieure de l’État; détention, port et transport d’armes et munitions de guerre ou défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur. Les 46 militaires avaient été condamnés à vingt ans de prison ferme et les trois soldates, à la peine de mort par contumace.
C’est le vendredi 06 janvier 2023 à Bamako, que le Président de la Transition au Mali, Colonel Assimi Goïta, a accordé la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne. Ces 49 militaires ivoiriens, il faut le rappeler, constituaient le 8e contingent d’Éléments de Soutien Nationaux (NSE). Ils remplaçaient le 7e contingent dont les éléments étaient rentrés en Côte d’Ivoire le 10 juillet 2022, après une mission de six mois à Bamako.
Avec PRC