Jusque-là Directeur général des Impôts, Modeste Mopa Fatoing qui a su manier avec maestria les questions de Fiscalité et les Finances publiques, a reçu l’accord du président Paul Biya pour son détachement auprès du Fonds Monétaire International (FMI).
Pour les trois prochaines années, Modeste Mopa Fatoing, Directeur général des Impôts, va poursuivre ses services auprès du Fonds monétaire international, institution financière où il exercera en tant que Directeur mondial de l’outil d’évaluation diagnostique de l’administration fiscale (TADAT). A ce poste, il remplace l’Ougandais Justin Zake.
En effet, dans une correspondance envoyée le 25 janvier 2023 au secrétaire général des services du Premier ministre, Magloire Séraphin Fouda, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, informe ce collaborateur du chef du gouvernement du détachement de Modeste Mopa Fatoing, l’actuel occupant du poste, au Fonds monétaire international (FMI).
« J’ai l’honneur de vous faire connaître que monsieur le président de la République a marqué son très haut accord pour le détachement de M. Mopa Modeste Fatoing auprès du Fonds monétaire internationale, pour une durée de 3 ans », indique la correspondance.
Né le 15 Mars 1975 à Guidiguis dans le Mayo-Kani, Région de l’Extrême-Nord, Modeste Mopa Fatoing, inspecteur principal des impôts, devenu en 2013 le plus jeune directeur général des impôts de l’histoire du Cameroun à 38 ans, se prépare ainsi à clôturer un magistère de 10 ans à la tête de la DGI, très prolifique pour le Trésor public. Par exemple, pour la première fois de l’histoire des finances publiques camerounaises, les recettes non pétrolières collectées par le fisc ont franchi la barre de 2 000 milliards de FCFA au cours de l’année 2022. Selon les données officielles, au cours de la décennie 2010-2019, ces recettes ont cru de 127,2%, passant de seulement 855,7 milliards de FCFA à 1 944,4 milliards de FCFA, en hausse de 1 088,7 milliards de FCFA en valeur absolue.
L’ancien conseiller en administration fiscale au Centre régional d’assistance technique pour l’Afrique de l’Ouest (Afritac Ouest) du FMI, d’où il est parti pour être propulsé à la tête de la DGI, a dès son arrivée au poste de DGI, entrepris un certain nombre de réformes en matière de contrôle fiscal et la dématérialisation des procédures visant à garantir un suivi resserré et une meilleure lisibilité tout en agissant pour une amélioration de la qualité du service rendu aux contribuables.
Parmi ces réformes, l’on peut citer la digitalisation des services, qui réduit au maximum le contact entre les agents du fisc et les contribuables ; la création ou la réorganisation des structures spécialisées pour le suivi des PME et grandes entreprises; le transfert de la collecte de certaines taxes aux entreprises (compagnies aériennes et d’assurances) ; la montée en puissance du Mobile Money dans le paiement des impôts, etc.