Le développement anarchique des villes est une cause majeure de la recrudescence des inondations dans les zones Urbaines. Ces inondations à répétition qui plongent très souvent de nombreux ménages dans le désarroi, est la preuve même que la politique mise en place par le gouvernement pour contrer cette menace permanente a échoué.
La pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville de Douala, le mercredi 25 juillet 2019, a inondé de nombreux coins de la capitale économique à l’instar du lieu- dit carrefour cité des Palmiers. A cet endroit, l’averse qui a coupé la route en deux, a également causée d’énormes dégâts matériels et entrainer des pertes en vies humaines dans la ville. Face à l’augmentation de la population cause de l’immigration et de l’exode rural, l’on constate que la règlementation n’est pas respectée. Plusieurs personnes obtiennent des permis abusifs et s’implantent n’importe où. En tout état de cause, ce qui arrive dans les villes du Cameroun, est de la responsabilité des autorités ou des structures décentralisées que sont les communautés urbaines. « Gouverner c’est prévoir et donc, quand il y a des constructions anarchiques, des ponts et des buses qui doivent être renouveler et on ne le fait pas, tôt ou tard, on sera surpris de ce qui nous arrive. On ne devrait pas en 2019, être surpris par les inondations alors que la pluviométrie n’a pas augmentée. Cela peut être un élément naturel on le comprendrait mais, le problème est celui de la mauvaise planification des zones urbaines» explique Joshoua Osih, candidat du SDF (social democratic front).
Le civisme des populations, un début de solutions au problème des inondations
Les inondations observées dans les villes du Cameroun, sont aussi le fruit des activités liées à l’urbanisation que sont ; l’obstruction des drains et le rejet des ordures et objets encombrants dans les cours d’eaux. Egalement, L’incivisme des uns et des autres qui s’installent dans les zones non constructibles parce que les terrains y sont moins chers et cela, sans se préoccuper de leur situation et quand viennent les éboulements ou les inondations, c’est la panique totale. Pour éviter qu’un tel phénomène ne se reproduise, Anicet Ekane, président du Manidem (mouvement Africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie) pense qu’il est urgent que l’Etat du Cameroun mette en place un plan d’urbanisation, qui permet aux populations de vivre en étant à l’abri de telles catastrophes. «Les plans d’assainissement urbain doivent être sérieusement revus. Même les grands drains que l’on a fait à Douala il y a quelques années, des gens se permettent de construire dessus poussant l’évacuation d’eau vers le fleuve ou la mer. Le ministre de l’urbanisme doit reprendre le dossier en main et que l’assainissement dans nos villes soient fait de manière sérieuse». L’habitation urbaine n’est donc pas une jungle où chacun habite où ça le chante. Il y a un permis de bâtir et une réglementation qui entre en jeux. L’assainissement public incombe donc aux autorités qui doivent faire en sorte que quelques soit l’endroit où on se trouve dans la ville, qu’il n’y ait pas d’inondation sauf s’il y a des éléments naturels difficile à dompter.