La Covid-19 a fait surface et la Chine a laissé paraîtra son vrai visage : celui du racisme. La pandémie a entrainé une croissance de haine envers les personnes originaires des pays touchés par la maladie. Une attitude que condamne l’opinion camerounaise.
Au mois d’avril 2020, la toile est en ébullition. Des vidéos d’actes considérés comme racistes et discriminatoires des chinois envers les africains circulent sur internet suscitant la colère et l’indignation. Dans une vidéo publiée par l’ancien international Camerounais Samuel Eto’o, un africain est roué de coups par plusieurs hommes manifestement des chinois «Mon Dieu mon Dieu pourquoi devons-nous accepter ça sans agir ??? ». S’est indigné le quadruple ballon d’or africain.
Toujours sur les réseaux sociaux, de nombreux résidents africains de la ville de Canton se plaignent d’être victimes des actes xénophobes. Particulièrement nombreux dans cette métropole de 15 millions d’habitants au sud de la Chine, Ils ont été expulsés de leurs logements puis refusés dans des hôtels ainsi que dans des commerces. Certains disent avoir été contraints de dormir dans les rues. Ces incidents sont survenus après que cinq nigérians de Canton testés positif au Covid-19 ce sont échappes de leur quarantaine. Ils affirment avoir subi des tests de dépistages de Coronavirus à plusieurs reprises sans pour autant que les résultats ne leurs soient communiqué.
Serge Espoir Matomba demande aux dirigeants de réagir
La classe politique camerounaise trouve inadmissible et inacceptable l’acte des chinois. Serge espoir Matomba, premier secrétaire du peuple Uni pour la Rénovation Sociale(PURS), demande aux autorités« de frapper du point sur la table ». Le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 au Cameroun invite par ailleurs le gouvernement à faire quelque chose pour le cri de détresse des frères et sœurs qui vivent dans l’empire du milieu. «Nos autorités doivent en urgence se saisir de cette affaire pour le bien de notre diplomatie et de notre coopération bilatéral mais, d’avantage et surtout pour l’intérêt de nos compatriotes dont le cri de détresse envoyé doit trouver un réponse approprié et le réconfort attendu» suggère l’homme politique.
C’est dans la ville de Wuhan dans la province de Hubei en Chine vers le début du mois de décembre 2019 que la maladie est apparue. L’affaire a déclenché un tollé et provoqué un déluge de commentaires xénophobes sur internet. L’Union Africaine dans un communiqué a exprimé son « extrême préoccupation » face aux allégations de mauvais traitements infligés aux africains à Guangdong et a appelé Pékin à prendre « des mesures correctives immédiates » pour résorber le problème.
La peur d’une deuxième vague épidémique attise la xénophobie
Côté chinois, les autorités rejettent les accusations et parlent plutôt « d’incident isolé » estimant que la Chine traite tous les individus du pays, Chinois et étrangers sur un pied d’égalité put-on lire dans un communiqué publié par l’ambassade de Chine au Zimbabwe sur Twitter. Il est évident que La Chine a largement endigué l’épidémie. La peur d’une deuxième vague épidémique l’amène à rester sur le qui-vive face aux personnes arrivant de l’étranger, potentiellement porteuse du Coronavirus.