Dans une tribune publiée ce 31 octobre 2020, la porte parole de Serge Espoir Matomba et ancienne compagne de vie de Cabral Libii affirme que ce dernier ne sera jamais président de la République au Cameroun
Philieradar vous propose l’intégralité de sa tribune
Mon cher Cabral,
Les gens ont attendu cette dernière lettre sur mon mur. Cette heure est propice aux confidences : les tons pleuvent et les consciences riment. Il n y a surtout personne et l’on ne m’accusera donc pas de chercher la lumière.
Les Camerounais ne comprennent pas que j’aie cessé de t’invectiver. Car, j’estime que tu n’es pas obligé d’aimer une lignée que tu as tant désirée. C’est moi qui l’estime. Eux, feront leur sale besogne : commenter ce qu’ils ne comprennent pas. Je suis incapable de t’affliger et de t’accabler davantage, étant moi-même une enfant bâtarde non aimée et très désirée. Hélas !
Disons que la tradition s’est perpétuée à une différence près: je n’ai pas eu le courage de ma mère. J’ai vendu Moïse au peuple d’Égypte.
Te souviens-tu de ton engagement ferme à Buea? Il y avait aussi Richard, Raoul et Gédéon, ce soir-là. Tu insistais sur la responsabilité parentale. Une vaine notion de nos jours.
Cesar Junior est donc un symbole de 5 ans, désormais lignée jalousée de M et Mme Mesrine du côté de Poitiers. S’il te venait l’envie de questionner tes gènes, vas-y directement. Je ne ferai jamais le pont entre vous. Car, aujourd’hui, je construis les murs. Les turpitudes de la vie m’ont bétonnée.
Mais, surveille tes arrières. Car, même si ta personne me laisse désormais indifférente, je ne te hais point. Et pour cela, je te dirai le message que j’ai laissé à ton petit frère et à ton employé politique C. S’ils ne te l’ont pas signalé, sache que tu as un traître dans tes rangs. Quelqu’un qui depuis le premier jour, collecte minutieusement les informations sur toi. Même si toi et moi savons que tu finiras en exil, surveille quand même tes arrières. Tout ce qui te loue n’est pas or. Le monde et ses systèmes. Je ne t’apprends presque rien.
Je reprends mon anonymat qui m’est cher.
Avant de partir, je voudrais te dire de ne pas t’entêter à vouloir accéder à la tête du Cameroun, ce n’est pas ton destin. Ceux qui te combattent mènent un combat inutile. Ministre, oui! Président, NON! Si tu es Thomas, essaie pour voir de tes propres yeux.
Ciao!