Manger trop gras, trop sucre, trop salé, un mode alimentaire qui favorise l’accroissement des maladies cardio-vasculaires. Il s’agit d’une urgence médicale qui peut-être fatale. Elle entraine des séquelles d’autant plus invalidantes que la prévention n’aura pas été prise en compte. La pratique régulière d’un sport n’est pas à négliger.
D’après l’OMS, les maladies cardio-vasculaires Constituent la première cause de mortalité dans le monde. 15 millions de personnes sont atteintes de l’’AVC par an et 5,6% en décèdent, dont 40% en Afrique avec près de 6 millions de victimes chaque année. Au Cameroun c’est un grave problème de santé publique. Selon les statistiques du ministère de la santé, les AVC sont la première cause d’invalidité et la deuxième cause de mortalité dans le pays. Le pourcentage des personnes victimes d’accident vasculaire cérébral est inquiétant.
Pour la société camerounaise de cardiologie, 30% de la population est hypertendue au Cameroun et par conséquent, candidats aux maladies cardio-vasculaires. Aujourd’hui, le mode occidental et ses pratiques influencent plusieurs. Plus personne ne veut marcher. Nombreux sont assis dans leurs véhicules et ne souhaitent pas faire cent mètres à pied. Pourtant autrefois, les parents allaient dans des plantations à pied. Même l’alimentation a changé. Les mets du pays sont délaissés au profit d’un mode alimentaire étranger, trop gras et trop sucré, exposant à des maladies cardio-vasculaires. « Quand vous allez dans nos contrées rurales, vous vous rendez compte que le type d’aliment qui y était consommé, ce n’était pas parce qu’on n’avait pas d’argent pour en acheter par exemple des graisses, de l’huile, mais c’était la manière par laquelle nos grand-mères faisaient la cuisine. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous nous sommes adaptés à la cuisine occidentale où il y a beaucoup de gras ». Explique Aimé Bonny, cardiologue.
Il est possible de Prévenir les crises cardiaques
Pour faire face à ces maladies qui sont de plus en plus émergentes, il faut les prévenir. D’ailleurs, la société camerounaise de cardiologie (SCC) révèle que 80% des crises cardiaques prématurées sont évitables. La prévention commence par la reconnaissance de la maladie, en se faisant dépister. Il faut également éviter certaines pratiques telles la consommation du tabac met en garde le cardiologue Aimé Bonny. « La sédentarité entraîne l’obésité qui est un facteur de risque. Le diabète crée la surmortalité cardio- vasculaire. Il faut avoir une hygiène de vie saine ; pratiquer une activité physique quand on a dépassé la quarantaine ; il faut au moins avoir fait un petit bilan avec une prise de tension , la prise de poids ou prise de sang pour savoir si on a le mauvais cholestérol ou pas ». L’éradication de ce mal commence donc par la prévention et le changement radical des mauvaises habitudes alimentaires, ainsi que la pratique du sport. Cependant, le traitement est un problème au Cameroun, du fait que l’on ne produit pas encore des médicaments nécessaires à ce mal et la prise en charge est onéreuse.