Les députés congolais ont procédé à l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Sans surprise, les candidats du président Félix Tshisekedi, seuls en lice, prennent le contrôle de la chambre basse.
Après avoir âprement négocié la répartition des postes dans le « ticket » présenté par l’Union sacrée, la nouvelle coalition de Félix Tshisekedi, les députés congolais ont voté à une large majorité en faveur des candidats du président pour le bureau définitif. Sur les 500 députés que compte l’Assemblée nationale, 481 étaient présents, ce mercredi 3 février, pour ce vote qui a conclu la session extraordinaire démarrée le 5 janvier.
Le résultat de ce scrutin n’est une surprise pour personne. Si plusieurs autres candidatures avaient été déposées en fin de semaine dernière, seules celles de l’Union sacrée avaient finalement été retenues, engendrant au passage une nouvelle polémique. Seul le poste de rapporteur adjoint, réservé à l’opposition, a fait l’objet d’une bataille entre deux candidats.
Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, le doyen de la chambre basse, prend comme prévu la présidence de l’Assemblée. Ces deux derniers mois, il a joué un rôle central dans le démembrement de la majorité détenue jusque-là par Joseph Kabila. Depuis le 9 décembre, c’est en effet ce député de 78 ans, élu du Kwango et ancien membre du Front commun pour le Congo (FCC), qui dirige le bureau d’âge de l’Assemblée nationale.
C’est lui qui a dirigé la plénière lors de laquelle Jeanine Mabunda a été destituée de son poste de présidente de l’Assemblée, en décembre. Lui également qui présidait les débats lorsque les députés ont voté la motion de défiance envers le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le poussant à démissionner.
Avec Jeune Afrique