Premier secrétaire du PURS, L’Homme politique camerounais, vient de publier sur sa page Facebook, ce jeudi 26 novembre 2020, un texte en guise d’hommage à la légende de football mort hier en Argentine le 25 novembre. Philieradar vous propose l’intégralité de sa sortie
HASTA LUEGO COMPAÑERO DIEGO!
J’ai appris hier le décès subit d’une de nos légendes du football mondial, Diego Maradona. Je me souviens de ces instants de génie riches en émotions qu’il a dû partager avec nous de son vivant.
C’est toujours déchirant de voir partir ceux qui suscitent en nous l’envie de construire un monde de rêves. Toutefois, je suis grandement interpellé par la ferveur populaire mondiale et plus particulièrement par l’hommage qui lui est rendu dans son propre pays. C’est un héros. Comme nos héros d’hier et de toujours que nous avons rangés dans un placard de l’oubli et qui ne bénéficient plus comme lui, de la lumière médiatique et de la reconnaissance sans cesse nourries par notre pays pour leurs oeuvres.
Nous critiquons sans cesse ceux qui alimentent et poursuivent leurs actions. Nous portons leurs noms en témoignage sur la place publique. Mais nous devons apprendre à les honorer dignement pour que leur histoire, leur engagement et leur sacrifice restent en veille dans nos mémoires; pour leur témoigner notre reconnaissance éternelle, notre amour et notre attachement sincères. Prenons exemple sur ce qui se passe ailleurs. Nos héros nationaux doivent cesser d’être seulement une date, un instant, un caprice de calendrier qui se fond dans le reste. Qu’ils soient toujours un souvenir réel.
Pour que nos pensées deviennent réalité, je propose la mise en place d’une journée de célébration de nos grands hommes et grandes femmes. Ceux qui ont mis leurs vies au service du Cameroun dans les domaines de la politique, du Sport, de la Culture, des Arts et l’engagement social. Ce serait une journée de fierté et d’union pour tout le peuple Camerounais qui se retrouverait dans ses héros. Comme l’image de Maradona nourrit l’union et la ferveur du peuple argentin, vivement que leurs âmes nourrissent le silence de nos mots.
Je propose aussi la mise en place d’un dispositif, d’un fond de solidarité pour accompagner nos héros vivants qui pour certains et selon les images qui nous parviennent au quotidien, mènent une vie de décrépitude et de précarité ambiante dans l’indifférence nationale. Comme chantait le regretté Tchana Pierre, » Il n’est jamais trop tard ».
J’en profite pour saluer, ces compatriotes reconnaissants, bons samaritains qui offrent du pain et de l’eau quelques fois…La reconnaissance. Mais en attendant la prise de conscience collective et surtout celle de l’État, que la terre de nos ancêtres soit légère à celui que le monde du football international appelait » Dieu ».