Que se soit dans les services de police, de santé, et même d’éducation, le manque de conscience professionnelle de certains agents rendent inefficace la délivrance des prestations de qualité aux citoyens.
Arrogance, mépris et violence, voilà le visage de l’accueil dans les entreprises et services publics au Cameroun. Lorsqu’ils ne vous ignorent pas, la plupart du temps les agents chargés de vous recevoir et de vous orienter vous crient dessus. «Je suis allé au commissariat voulant récupérer ma carte nationale d’identité. On nous a fait attendre pendant des heures, après quoi, on nous a fait comprendre qu’il est tard et qu’il faut revenir le lendemain. Sous un ton élevé on aurait dit qu’ils s’adressaient aux enfants. Ils étaient irrespectueux vis-à-vis de nous qui étions présents.» Raconte Saïd.
Les services de santé ne sont pas en reste. La faible capacité des agents d’accueillir les usagers et de leur donner des informations exactes sur les prestations qu’ils fournissent, enrage plusieurs. Un usager relate. « L’hôpital c’est grave ! On ne vous accueille pas bien. Quand vous arrivez, on vous fait assoir sur un banc même si vous êtes accidenté et on vous regarde comme si vous étiez un torchon. »
Le péché des usagers
Pour quelques uns, les usagers ne récoltent que la tempête qu’ils ont semée ; car la courtoisie ne fait pas systématiquement partie de leurs habitudes. Certains usagers sont de plus en plus exigeants, impatients et même agressifs. «L’agressivité c’est toujours une mauvaise information. Quelque fois l’usager pose mal son problème alors qu’il a une mauvaise information. Le camerounais doit s’informer quand il est mal informé, cela amène des quiproquos.» Seme Noudjon président du FENAP.
Pourtant, l’accueil de qualité est un critère déterminant dans la relation entre les usagers et le service public. L’accès des populations à des services publics de qualité est crucial pour garantir la cohésion sociale.