C’est un chiffre qui est fourni par le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Unhcr). Les affrontements dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun a contraint plus de 100 000 personnes au déplacement
Des affrontements ont initialement éclaté le 5 décembre dans le village frontalier d’Ouloumsa, suite à un différend entre éleveurs, pêcheurs et agriculteurs au sujet de la raréfaction des ressources en eau.
Selon le HCR, les affrontements intercommunautaires qui ont éclaté dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun au cours des deux dernières semaines ont forcé au moins 100 000 personnes à quitter leur foyer, mais le nombre réel pourrait être bien plus élevé, a déclaré vendredi 17 decembre le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Le HCR estime que plus de 85 000 personnes ont fui vers le Tchad voisin ces derniers jours, tandis qu’au moins 15 000 Camerounais ont été contraints de quitter leur foyer pour se mettre à l’abri ailleurs à l’intérieur de leur pays. L’accès humanitaire dans la région étant très limité ces chiffres pourraient être beaucoup plus élevés. Le nombre de victimes des combats est également en hausse : 44 personnes ont été tuées et 111 blessées, contre 22 morts et 30 blessés la semaine dernière. Au total, 112 villages ont été incendiés.
À en croire l’organisme onusien, la grande majorité des nouveaux arrivants au Tchad sont des enfants, et 98% des adultes sont des femmes. Quelque 48 000 personnes ont trouvé refuge dans 18 sites urbains à N’Djamena, la capitale du Tchad, et 37 000 personnes sont réparties sur 10 sites ruraux le long de la rive tchadienne de la rivière Logone
Le HCR fait appel au soutien de la communauté internationale pour aider les personnes déplacées de force et réitère son appel à la réconciliation pour mettre fin aux violences afin que les personnes puissent rentrer chez elles en toute sécurité.