Des Camerounais vivent dans de mauvaises conditions, puisqu’ils peinent à satisfaire les besoins nutritionnels que réclame le corps. La cause à la cherté des denrées alimentaires dans nos marchés
De la nourriture, il y en a au Cameroun. Cependant, il est de plus en plus difficile de manger à sa faim dans le pays, alors que la terre est généreuse. Malgré la disponibilité des aliments sur le marché, les populations n’ont pas toujours les moyens d’y accéder. Beaucoup sont contraints de manger sans tenir compte de la qualité.
Que mangez-vous au quotidien ? À cette question, Nathalie Tchakounté répond « ce que l’on voit » ménagère, la jeune maman revient du marché. Ce n’était pas facile : « Les aliments sont chers. Il est difficile de manger ce que l’on veut ; je suis allée avec 2500F Cfa, j’ai eu du mal à acheter tout ce qu’il faut pour la banane malaxée. Chez moi, on peut faire deux mois sans consommer de la viande » affirme Nathalie mère de trois enfants.
Les conséquences de la malnutrition
Selon un rapport 2018 de l’ONU, l’Afrique représente 39% du total des enfants accusant un retard de croissance avec 151 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans trop petit pour leur âge, en raison de la malnutrition en 2017. Au Cameroun, cette situation est beaucoup plus palpable dans la région de l’Est. D’après les enquêtes menées par l’Unicef en 2018, 34,4% d’enfants souffrent de malnutrition chronique dans cette partie du pays. La principale conséquence étant le niveau important de retard de croissance desdits enfants.
En effet dans certaines familles, il peut se passer des jours sans qu’un repas consistant ne soit cuisiné. Ce qui peut, fréquemment, engendrer la carence en glucides, protéines, lipides, vitamines et sels minéraux. Pourtant, ces différents groupes d’aliments, sont indispensables à l’organisme. « L’aliment doit être nutritif c’est-à-dire, fournir des nutriments comme les glucides qui apportent l’énergie, les vitamines, les sels minéraux qui vont permettre le bon fonctionnement de l’organisme, et les protéines qui entrent dans la constitution des cellules » explique Samuel Fotso, nutritionniste.
La baisse des prix des denrées alimentaires comme solution à la malnutrition
Avec la hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché, il est presque impossible de manger convenablement pour des personnes à faible revenu. Pour des camerounais, revoir à la baisse le prix des produits essentiels pour le corps, semble être une voie de sortie.
Bien que la baisse des prix des denrées alimentaires sur le marché soit une alternative, la politique gouvernementale en matière d’agriculture est interpellée. Des stratégies doivent être développées pour promouvoir des productions agricoles à grande échelle qui réduiront les prix de détails sur les marchés. Ainsi, chaque camerounais pourrait bien manger à sa faim car, bien s’alimenter garantit une meilleure santé.
