Selon un rapport de l’organisation mondiale de la santé (OMS) qui date de 2019, la quasi-totalité des personnes qui ont vécu une situation d’urgence souffrent des pathologies mentales.
Ces données révèlent qu’en zone de conflits « une personne sur cinq vit avec une forme de trouble mental, allant d’une dépression légère ou d’une anxiété à une Psychose ». Ce même rapport précise qu’une personne sur 11 (9%) ayant connu la guerre ou une autre situation de conflit présente un trouble mental modéré à sévère. Une personne sur cinq (22%) habitant dans une zone de conflit souffre des maladies mentales.
Une santé mentale en péril
La vie dans une contrée de conflits n’est pas du tout facile. Très vite, l’individu qui subit ce climat conflictuel devient fragile et peut à tout moment perdre la raison. Une situation qui trouve des explications dans les propos du psychologue Joël Djatche « la situation d’un conflit armé est un facteur de risque unanimement reconnu. Le conflit armé est classé parmi les évènements les plus difficiles, effroyables et sidérants. Lorsqu’on est confronté à ce type de situation, on peut être victime de : Dépression, anxiété, des troubles psycho-traumatique, du trouble de stress post-traumatique, d’un trouble bipolaire ou de schizophrénie ».
Hygiène de vie
La santé mentale est la composante essentielle du bien-être. Bien qu’elle soit la condition sine qua none du bonheur, certaines situations de la vie viennent la dégrader. Comme toute pathologie, la maladie mentale a des méthodes thérapeutiques. « Mettre en pratique quelques règles d’hygiène psychologique : manger de manière équilibré, pratiquer des exercices physiques de manière régulière des séances de 30 minutes, prendre le temps de bien se reposer, dormir et se réveiller à des intervalles réguliers, déterminer ses points forts et faibles et les accepter, collectionner les moments positifs, apprendre à parler quand on a des soucis, il faut suffisamment rire », conseille le psychologue Joël Djatche.
« Développer les facteurs de protection Faire accroître son quotient intellectuel, se faire confiance, s’apprécier et s’aimer et apprendre les règles de vie », poursuit Joël Djatche avant de conclure par le développement des facteurs de résilience « ce sont des choses qui nous permettent de rebondir même si on a connu la guerre, même si on a perdu des êtres chers. Il faut être quelqu’un de discipliné ».
La pathologie mentale est un problème de société. Tout le monde peut en être victime. Cependant, la maîtrise de ses états d’âme est indispensable pour sa santé. Car il est quasi impossible d’affirmer qu’un épisode de maladie mentale ne laisse aucune trace.