La prise de son et d’image se heurte à un certain nombre de problèmes, qui rendent difficile le travail des techniciens de l’audio-visuel. Ces derniers peinent à bien exercer leur art, parce que confrontés aux difficultés d’ordre financiers et matériels.
Tout métier est facile lorsqu’on s’y adapte. Cependant, s’adapter ne suffit pas pour être épanouie dans son travail, surtout quand les conditions ne sont pas réunies pour de meilleurs résultats. Pendant trois ans, cet homme a suivi une formation pour être technicien de l’audio- visuel. Tout d’abord dans un centre de formation comme technicien de son, ensuite une formation sur le terrain comme monteur audio. Aujourd’hui, il a 14 ans d’expérience dans la profession, Andy Tetch, est monteur audio-visuel. «Il y a déjà le problème économique, on débourse d’énormes sommes d’argent pour se faire former. Aussi, l’appréciation sur le terrain ne suit pas la valeur que l’on accorde à vos années de formation. Quand vous arrivez par exemple dans une boîte qui recrute, on vous traîne pendant 6 mois en disant que c’est pour vous évaluer, et après on vous propose 30.000F CFA de salaire.» explique Andy Tetch,.
Outre la question des finances, avoir accès à un matériel de travail de qualité n’est pas toujours évident. Sur le terrain, les techniciens de son et d’image reçoivent dans la plus part des cas des appareils qui servent plus à la bureautique. En utilisant un appareil de cette taille pour faire un traitement de son professionnel, il est difficile d’avoir un produit de qualité. « Quand vous êtes en face d’un promoteur et que vous lui dites, par exemple, que pour avoir une bonne qualité de son, il faut acheter x ou y matériel pour compléter ce qu’il y a déjà, il ne vous donne pas la possibilité d’acquérir ce matériel, mais reste exigent sur la qualité. Vous ne pouvez pas avoir une camera qui filme en 720 et vous vous attendez à avoir une image de la ultra HD. » Poursuit Andy Tetch.
Le technicien audio-visuel intervient dans les différentes tâches de la réalisation ou de la production (prise de vue, prise de son, montage, assistanat, régie). Il intervient également dans les différents secteurs de la communication audio-visuelle (société de production, chaînes télévisées locales, service audio). Au quotidien, ces professionnels des effets spéciaux abattent un travail de titan. Il serait bien de reconnaître la valeur du technicien que l’on recrute d’abord comme être humain, et comme quelqu’un qui a payé de son temps et de son argent pour apprendre son métier. La technologie évolue et les promoteurs des structures audio-visuelles gagneraient en s’y arrimant.